Le digital au service du développement durable : une telle annonce a de quoi soulever beaucoup d’espoir tout comme de la suspicion. En effet, l’écologie et le monde du Web sont souvent mis dos à dos, faisant naitre culpabilité et peur chez les consommateurs de technologies connectées que nous sommes devenus. Et pourtant, smartphones, applications, cloud ou ordinateurs ne riment plus obligatoirement avec pollution et pression sur les ressources naturelles. Si comme moi vous êtes tiraillé entre vos usages quotidiens d’Internet et votre conscience écologique et si vous souhaitez agir au travers de votre activité de Web-entrepreneur, alors cet article répondra certainement à vos interrogations. Je vous guide afin de comprendre pourquoi et comment vous y prendre afin de diminuer l’impact du digital sur l’environnement, et ce dès demain !
Digitale écologie : des enjeux de taille pour une situation déjà critique
Il est avéré que le numérique est un secteur en pleine croissance. Il répond aux besoins d’une population et d’entreprises dont les usages se sont accentués avec la crise sanitaire. En voici, quelques exemples :
- télétravailler ;
- garder le contact avec ses proches ;
- faire des recherches ;
- commander ou réserver en ligne ;
- regarder des vidéos ;
- s’informer ;
- se former ;
- dématérialiser documents et activités ;
- faire de la business intelligence à partir des data stockées ;
- échanger des données par interfaces ;
- etc.
Une étude IPSOS met bien en lumière ce phénomène. En effet, il en ressort que la grande majorité des marques les plus plébiscitées de nos jours sont ultra-connectées et en perpétuelle mutation technologique (les GAFA, Microsoft, Samsung). Cependant, les conséquences sont lourdes sur le climat et la biodiversité. Ainsi, les scientifiques annoncent un triplement des émissions de gaz à effet de serre dues au numérique d’ici 2040. Sa part passant de 4 % soit environ le double de l’impact enregistré pour l’aviation, à 12 %. Les répercussions sur la biosphère seraient alors équivalentes à celles causées par l’industrie et le secteur de la construction réunis !
Il existe une dernière tendance importante quand on parle de digitale écologie. Les consommateurs passent plus facilement à l’achat lorsqu’ils se retrouvent dans les valeurs défendues par une marque. C’est un facteur décisif et donc un argument de poids pour une transition durable. Dès lors, face aux prises de conscience croissantes de ses utilisateurs, les géants du Web, de l’électronique et les startups n’ont pas d’autres solutions que de se mettre au vert.
Impact du digital sur l’environnement : les armes face à la crise
Comme nous l’avons vu, il est indispensable d’opérer un changement de modèle. Tout d’abord en conjuguant innovation, écologie et éthique dans la conception de tout processus. Puis, en s’appuyant sur la responsabilité sociétale des entreprises ou RSE, un outil qui gagne en popularité. En d’autres termes, les entreprises peuvent choisir d’intégrer à toutes leurs activités, ainsi qu’à leur stratégie globale, des préoccupations sociales et environnementales.
Dans ce contexte, l’univers du numérique, qui englobe le Web et les produits connectés, voit fleurir de nombreux projets porteurs de sens. Il peut jouer un rôle majeur dans la construction d’un monde plus vertueux en :
- souscrivant auprès de fournisseurs d’énergies vertes ;
- optant pour des moyens de production moins énergivores ;
- proposant des contenus éducatifs ;
- offrant un espace aux associations et aux penseurs afin d’informer et d’alerter ;
- privilégiant une offre plus qualitative pour tendre vers plus de sobriété ;
- appliquant l’écoconception à tous les stades du cycle de vie d’un produit pour en finir avec l’obsolescence programmée ;
- luttant contre les conditions de travail inhumaines dans les mines d’extraction de métaux et minerais rares ;
- etc.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais présente un panel assez varié d’applications et de gestes en faveur de la planète et de ses habitants. Pour aller plus loin, je vous propose de nous pencher sur 4 exemples de positionnements et d’engagements durables réussis, avant de découvrir comment passer vous-même à l’action grâce à votre business.
La transition numérique durable : les acteurs du Web à l’œuvre
Dans cette partie, je vais concentrer mon analyse sur 4 entreprises issues du monde de l’Internet afin de vous présenter comment elles agissent concrètement dans le but de limiter leur impact sur la biosphère.
Ecosia
« Utilisons nos bénéfices pour planter des arbres qui absorbent le CO2 ». Voici la promesse alléchante de ce moteur de recherche allemand. Derrière ce concept de reforestation planétaire se cache une entreprise à but non lucratif dont l’intégralité du profit, issu des clics des internautes, est réinjectée dans des projets humanistes et en faveur de la biosphère. Pour en savoir plus à ce sujet, plongez dans cet article dédié aux moteurs de recherche éthiques.
Google aime à s’afficher comme neutre en carbone depuis l’année 2007. En d’autres termes, le volume de gaz à effet de serre émis par la firme de Mountain View est égal au volume absorbé par ses activités en faveur du climat. D’autre part, et ce dès 2017, le géant du Net compense l’intégralité de sa consommation en énergie électrique par l’achat d’énergie renouvelable. Il s’est donc lié contractuellement avec de nombreux producteurs et participe à la construction de nouvelles centrales devenant dès lors un soutien de taille pour la transition énergétique.
La NEF
En 2020, Oxfam France révélait que les 6 premières banques françaises sont à l’origine de 4,5 fois plus d’émissions de GES que la France entière ! La raison ? Notre argent sert à financer massivement les énergies fossiles. Un acte engagé, simple et diablement efficace consiste donc à placer ses économies auprès d’une banque responsable comme la NEF. Des études sérieuses et répétées ont démontré que son offre 100 % en ligne est la plus vertueuse, car elle soutient exclusivement des projets à valeur sociale, écologique, voire culturelle.
Infomaniak
Cette société suisse héberge sites Web et emails suivant une charte écologique. Sachant que la consommation énergétique des datacenters représente environ 3 % de la consommation mondiale (équivalent à celle de l’Allemagne) et que la demande ne cesse de croître, une stratégie de rupture est indispensable. C’est pourquoi Infomaniak a investi dans des serveurs innovants du point de vue du rendement comme de la résistance à la chaleur. Ainsi, leur nouveau centre de données utilise 40 % d’énergie en moins et nécessite un refroidissement minime, basé qui plus est, sur une climatisation adiabatique alias bioclimatisation.
Le digital au service du développement durable : s’engager dans la démarche en créant les bons contenus
Voici 3 critères à prendre en compte lors de la conception des contenus de votre site afin d’être en accord avec vos convictions écologiques.
Réduisez le nombre de recherches grâce au SEO
En appliquant les techniques du SEO à toutes vos pages fixes et articles de blog, vous permettez à votre lecteur ou potentiel client de trouver la réponse à leur recherche en un minimum de clics. Quel rapport avec l’environnement, me direz-vous ! Et pourtant, il est direct, car plus vite vous répondez aux attentes du consommateur, moins il sollicite les serveurs énergivores et polluants des moteurs de recherche !
Sensibilisez l’utilisateur à vos causes grâce à la communication
Quelle merveilleuse vitrine qu’un site Internet ! Utilisez-le afin de mettre en avant vos engagements en faveur de la planète et de ses habitants. Faites preuve d’authenticité pour toucher l’internaute. Voici un outil de conscientisation à votre portée. De plus, selon une autre étude IPSOS, les Français se déclarent plus enclins à l’achat lorsqu’ils peuvent réaliser une bonne action, vous détenez alors de véritables arguments de vente couplés à un acte militant.
Privilégiez la qualité à la quantité pour tous vos contenus
Avant même d’acheter, les Français se renseignent sur Internet. Ils sont de plus en plus vigilants à l’origine du produit, aux matières premières, à la conception, la fabrication, c’est-à-dire au respect de l’environnement en général. C’est pourquoi il est indispensable de proposer des contenus dont le fond ainsi que la forme montrent votre investissement dans une démarche durable.
Rédiger des textes clairs, optimisés et percutants donnera lieu à plus de trafic qu’un amas d’articles et de pages bas de gamme. De plus, vous éviterez de surcharger votre site de données inutiles. De la même manière, préférez une newsletter mensuelle apportant de la valeur ajoutée à l’internaute à des emails hebdomadaires qui ne seront souvent même pas ouverts. À ce propos, écrire des contenus de qualité est un métier et la RédacDuWeb peut vous y aider.
Si vous ne l’étiez pas déjà, j’espère vous avoir convaincu que prendre part au mouvement de la transition digitale écologique est à votre portée. La préservation de l’environnement est une urgence absolue. Elle s’avère également riche d’opportunités dont le numérique doit se saisir au plus vite. Pour ce faire, il existe de nombreuses façons de procéder, et ce même avec des moyens limités. Vous détenez désormais quelques-unes de ces clés alors agissez à votre tour pour construire un monde écologiquement plus vertueux et à votre image, depuis votre écran ordinateur !
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.