Déployée entre mi-juin et fin août 2021 en version mobile, la mise à jour Page Experience de Google place l’expérience de l’utilisateur (User eXperience ou UX en anglais) au centre de ses critères de classement des sites internet. Google souhaite ainsi prioriser les pages proposant la meilleure expérience utilisateur. Google Page Experience sera étendue à la version bureau à compter de février 2022. Mais en quoi consiste-t-elle vraiment ? On vous dit tout sur les modifications apportées à l’algorithme du célèbre moteur de recherche et leur impact sur votre référencement.

Google Page Experience : la mise à jour en détail

Les signaux web essentiels (Core Web Vitals)

Concrètement, Google ajoute trois nouvelles métriques de classement des sites internet à son algorithme : les Core Web Vitals. Éléments jugés essentiels pour apprécier le ressenti de l’utilisateur sur la page, ils évaluent principalement :

  • le temps de chargement ;
  • l’interactivité ;
  • la stabilité visuelle.

Le LCP (Largest Contentful Paint) : il mesure le temps nécessaire à l’affichage du plus grand élément de contenu dans la fenêtre lorsqu’un utilisateur ouvre une page. Il peut s’agir de la plus grande image, d’une vidéo ou du plus gros bloc de texte. Google estime ce critère rempli s’il est inférieur à 2,5 secondes et médiocre s’il est supérieur à 4 secondes.

Le FID (First Input Delay) : il calcule le temps écoulé entre le moment où l’utilisateur interagit pour la première fois avec votre page et celui où le navigateur réussit à répondre à cette interaction. Cette métrique cherche à déterminer la première impression de l’internaute sur l’interactivité et la réactivité de votre site en réponse au premier clic, et ce quel que soit l’élément. La recommandation de Google est de le maintenir inférieur à 100 millisecondes. Au-delà de 300 millisecondes, il est considéré comme médiocre.

Le CLS (Cumulative Layout Shift) : il apprécie la stabilité visuelle de votre contenu et quantifie les changements de mise en page inattendus au-delà des 500 premières millisecondes après l’action. Un CLS à zéro montre une absence de décalage. Google estime qu’il doit être situé entre 0 et 0,1 pour être correct. À l’inverse, une mise en page décalée sera révélée par un chiffre élevé.

Le rapport Page Experience sur la Search Console

La mise à jour Google Page Experience intègre également un nouveau rapport dans la suite d’outils Search Console, relatif aux éléments essentiels en matière d’expérience sur la page. Pour le moment, le rapport est limité aux URL mobiles et l’évaluation est basée sur les critères suivants :

  • les signaux web essentiels ;
  • l’ergonomie mobile ;
  • l’utilisation du protocole HTTPS.

Ces signaux classent la qualité de chaque page selon son état : bon, amélioration nécessaire et médiocre. Google vous permet ainsi de consulter les performances de vos URL de manière détaillée. Bien entendu, seules les URL indexées et ayant collecté suffisamment de données pour ces statistiques figurent dans le rapport. L’intérêt est de pouvoir intervenir lorsque l’état est jugé médiocre ou nécessitant une amélioration et que cela concerne le plus grand nombre de pages ou les plus importantes. Les informations liées aux problèmes de sécurité et à l’expérience publicitaire, initialement intégrées au rapport, ont été ôtées. Elles demeurent toutefois accessibles sur la Search Console.

Le rapport vous offre la possibilité d’effectuer un test externe afin d’obtenir des recommandations sur les corrections à apporter :

  • l’outil PageSpeed Insights pour un rapport de performance, des suggestions et un suivi (surveillance de 28 jours) ;
  • le guide de l’expérience sur les pages AMP (pages mobiles accélérées) pour un test complet en direct d’une page AMP ;
  • le test d’adaptation aux mobiles (mobile friendly).

Mais il est également possible d’utiliser le rapport Chrome : CrUX ou l’extension Lighthouse.

L’impact de la mise à jour Page Experience sur votre stratégie SEO

Garder l’UX au centre des priorités

Avec l’ajout des Core Web Vitals, Google recentre l’objectif des référenceurs sur le ressenti de l’utilisateur dans le but de mieux comprendre son intention de recherche et d’améliorer sa navigation. La satisfaction de l’UX étant étroitement liée au taux de conversion de votre site internet, son analyse précise vous permettra d’apporter les modifications nécessaires et de fidéliser votre lecteur.

Prenez soin de lui et améliorez sa visite en veillant à :

  • la qualité du contenu fourni ;
  • la rapidité de l’affichage des textes, images et vidéos ;
  • la sécurité du site (diffusion via HTTPS) ;
  • l’ergonomie du site sur mobile (site responsive) ;
  • l’harmonie du design ;
  • la facilité de navigation (intuitive et ludique) ;
  • l’architecture du site ;
  • la vitesse de chargement des pages.

Google a précisé qu’il cherchait toujours à classer les sites en fonction de la qualité des informations fournies et que l’expérience sur la page ne devait pas venir remplacer le contenu. Tous les critères de satisfaction sont donc complémentaires pour le référencement naturel de votre site. S’il bénéficie déjà d’un contenu de qualité, l’amélioration de ces critères devrait vous permettre de vous classer encore plus haut dans les SERP.

Optimiser les Web Core Vitals pour limiter le taux de rebond

Tout va très vite, et sur Internet plus encore. Plus vous optimiserez le temps de chargement de vos pages, plus vous réduirez votre taux de rebond. L’internaute a, en effet, tendance à fermer la page rapidement s’il ne parvient pas à obtenir l’affichage demandé dans des délais très brefs. Son souhait étant d’obtenir du contenu le plus vite possible, attendre sera pour lui facteur d’insatisfaction.

Le LCP peut être ralenti par un temps de réponse trop long de votre serveur, par des fichiers bloquant le rendu ou par des ressources mettant du temps à se charger. Une analyse de Google montre que, sur les mobiles, si le temps de chargement de la page passe de 1 à 3 secondes, le taux de rebond augmente de 32 %. En passant de 1 à 6 secondes, il s’accroit de 106 %. Il est donc recommandé de choisir des hébergeurs de qualité, de simplifier les codes du site et de réduire la taille des images pour gagner en rapidité.

Le FID, représentant la première impression de l’utilisateur quant à la réactivité du site, joue un rôle important dans l’appréciation globale de sa qualité. Les plus gros problèmes d’interactivité se produisent généralement lors du chargement d’une page. Ainsi, lorsqu’un site n’est pas optimisé pour l’affichage mobile, les navigateurs ajoutent un délai de 300 millisecondes après toute pression avant d’exécuter les demandes. Veillez donc à l’améliorer en réduisant notamment le temps d’exécution des scripts et le travail du fil d’exécution principal.

Le CLS, lui, correspond aux éléments qui se déplacent sur la page alors que votre visiteur est en train de la consulter. Ils peuvent l’inciter à quitter votre site. D’autant plus fréquents sur les mobiles, les décalages sont liés aux images non dimensionnées et aux encarts dynamiques qui poussent le contenu visible vers le bas de la page. Pour mieux maîtriser votre CLS pensez à inclure les attributs de taille à vos images et éléments vidéo et à réserver un espace statique à vos publicités.

Vous l’aurez compris, la mise à jour Google Page Experience vise à créer un écosystème axé sur la satisfaction des internautes. Dans votre stratégie de référencement naturel, il est désormais préférable d’inclure l’observation et la mesure de ces nouveaux critères afin de performer votre UX.

⏩ Poursuivez votre lecture avec cet article : Exemples de contenu d’un site web pour convertir

Cécile G. pour La Rédac Du Web
Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Sources :

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