Le Graal, lorsque l’on possède son site internet, c’est de se retrouver en première page des moteurs de recherche. Pour réussir cette prouesse, il faut veiller à respecter plusieurs règles SEO et surtout éviter certaines techniques, qui vont nous éloigner de notre but. C’est notamment le cas du keyword stuffing. En quoi cela consiste-t-il ? Que risque-t-on à l’utiliser ? Quelles sont les bonnes pratiques ? Nous vous expliquons tout dans cet article afin de vous éviter de tomber dans le piège du bourrage de mots-clés !

Qu’est-ce que le Keyword Stuffing ?

Définition

Cette expression anglophone, qui signifie littéralement « bourrage de mots-clés », consiste, comme son nom l’indique, à user excessivement de mots-clés au sein d’une même page. Le but est de tromper les robots d’indexation sur la pertinence réelle du contenu afin d’obtenir un bon positionnement dans la SERP. On parle de tromperie, car les textes qui emploient cette technique s’avèrent de pauvre qualité et ne répondent généralement pas à l’intention de recherche de l’utilisateur.

Il s’agit toutefois d’une approche SEO obsolète, considérée comme du spam et comme du black hat. Ce terme désigne un ensemble de méthodes de référencement abusives désapprouvé par Google. Et si certaines personnes pensent encore que recourir au keyword stuffing est bénéfique pour leur positionnement, c’est parce que c’était vrai, à une autre époque.

Origine du bourrage de mots-clés

De 1990 à 2011, la pertinence d’une page sur une requête était déterminée par le nombre de répétitions du mot-clé sur celle-ci. Vous l’aurez compris, plus il était utilisé, meilleur était le classement dans la SERP.

On pouvait ainsi retrouver :

  • Le mot-clé employé à outrance : Title, URL, introduction, H1, H2, H3, textes, liens, balise alt, etc. ;
  • De multiples variantes du terme, en minuscule, en majuscule, au singulier, au pluriel, avec ou sans accent, avec des fautes d’orthographe volontaires, en bold, etc. ;
  • Des paragraphes entiers uniquement constitués du mot-clé, rendus invisibles en leur attribuant la même couleur que l’arrière-plan.

Les textes se révélaient très désagréables à lire, voire illisibles. La finalité n’était alors pas d’écrire pour le lecteur, mais pour le moteur de recherche.

Google est venu freiner ce phénomène en 2012, grâce à l’algorithme Pingouin. Son but est de traquer les pages suroptimisées par le biais du keyword stuffing, mais aussi des liens abusifs et artificiels. L’année suivante, l’algorithme Panda est mis en place, avec l’objectif de lutter contre les contenus médiocres.

Ces deux changements ont aidé Google à nettoyer le web des sites usant de pratiques douteuses pour influencer leur positionnement sur la SERP. Cela a ainsi permis l’émergence de textes de qualité qui correspondaient davantage aux intentions de recherche de l’utilisateur.

Si aujourd’hui le keyword stuffing n’est plus rencontré de façon aussi grossière, il est possible de tomber dans la suroptimisation en abusant de mots-clés, et sans savoir les répercussions que cela peut engendrer.

Quelles sont les sanctions liées à un usage abusif de mots-clés ?

En pratique, on observe trois grands types de pénalités.

La pénalité manuelle

Cette sanction se traduit par une rétrogradation importante de pages ou d’un site internet, allant parfois jusqu’à leur suppression pure et simple de la SERP.

Il s’agit de la plus préférable des trois, car le contrevenant est informé par un message d’avertissement sur sa Search Console. Celui-ci va contenir deux éléments essentiels. Tout d’abord, le motif de la pénalité puis un formulaire de demande de réexamen, à remplir dès lors que la mise en conformité a été réalisée. La sanction sera ensuite levée, après l’évaluation des modifications apportées. On dit qu’elle est manuelle, car c’est un membre de l’équipe qualité de Google qui va l’appliquer « manuellement », après détection automatique ou dénonciation par un tiers.

Si cette pénalité est davantage utilisée pour punir la pratique des liens artificiels, elle peut également être employée pour le keyword stuffing.

La pénalité algorithmique

C’est une sanction infligée automatiquement par les algorithmes, tels que Panda et Pingouin, dans le cas du bourrage de mots-clés. Contrairement à la précédente, cette pénalité est plus difficile à repérer, car elle va s’appliquer sans notification, dès lors qu’un seuil d’optimisation excessif sera franchi. Le propriétaire du site internet va généralement s’en rendre compte en constatant une baisse significative de son positionnement et, par conséquent, de son trafic. La date de départ de ce phénomène, couplée à la vérification des dernières mises à jour de Google, permet de déterminer quel algorithme peut en être à l’origine.

Dans ce cas de figure, il faudra veiller à sortir du keyword stuffing en reprenant son contenu, puis attendre la prochaine mise à jour du responsable, qui peut arriver plusieurs mois après.

Le blacklisting

Cela consiste en l’inscription du site internet sur liste noire et sa disparition pure et simple du moteur de recherche.

Il s’agit toutefois d’une sanction extrêmement rare, appliquée à des sites généralement infectés et présentant un danger pour l’utilisateur. Cependant, elle peut également être prononcée à l’encontre de ceux qui emploierait excessivement des procédés SEO black hat, dont le bourrage de mots-clés.

Des sites existent pour vérifier sa présence en ligne, mais taper simplement site:nomdedomaine.com vous donnera cette information. S’il demeure introuvable, il est fort probable qu’il soit sur liste noire. Il est toutefois important de contrôler que cette disparition ne soit pas due à un problème technique indépendant de Google.

Pour en sortir, il sera nécessaire de reprendre tous les contenus de manière à supprimer ce qui s’avère contestable, puis d’envoyer une demande d’examen via la Search Console.

⏩ Pour aller plus loin : tout savoir sur les pénalités de référencement de Google

Comment éviter le bourrage de mots-clés ?

En pensant bien faire, certaines personnes les répètent excessivement et tombent ainsi dans le keyword stuffing.

Pour éviter la suroptimisation, on considère en pratique que les mots-clés principaux et secondaires ne doivent pas excéder 4 à 5 % du contenu. Au-delà de ce pourcentage, le texte devient moins digeste et risque d’être sanctionné. Il est donc important, en amont, de se renseigner sur l’univers sémantique du sujet, afin de varier le vocabulaire. Sachez également que l’algorithme Colibri prend en compte la richesse du champ lexical, et qu’il s’agit d’un de ses critères pour évaluer la pertinence d’une page. Plus elle est considérée comme légitime, meilleur est son classement au sein dans la SERP !

En outre, voici quelques conseils pour optimiser votre texte et aider à son bon positionnement, sans passer par des méthodes controversées :

  • Hiérarchiser votre contenu en employant les balises h1, h2, h3, etc. ;
  • Placer ses mots-clés aux endroits stratégiques : meta description, URL, title, introduction, un H2 et un H3 s’il y a ;
  • Utiliser des synonymes pour accroître la richesse de vos écrits ;
  • Privilégier les mots-clés de longue traîne ;
  • Prévoir un texte long, d’au moins 2 000 mots, si vous souhaitez vous positionner sur une requête concurrentielle ;
  • Faire des liens entre vos pages pour améliorer le maillage interne et ainsi garder le lecteur sur votre site internet ;
  • Aérer vos paragraphes pour les rendre agréables à lire.

Notez qu’il est vivement conseillé de relire son texte à voix haute afin de s’assurer de sa cohérence, de sa bonne lisibilité, mais aussi pour repérer les redondances.

Enfin, en plus d’un contenu de qualité, il est également important d’adopter une stratégie marketing digitale, pour booster sa visibilité en ligne.

La rédaction web diffère de l’écriture classique, puisqu’il faut rédiger à la fois pour le lecteur et pour les robots. Il peut être tentant d’employer des techniques, tel que le keyword stuffing, pour bien se positionner dans la SERP. Mais les mises à jour de Google tendent à améliorer toujours plus l’expérience utilisateur et la pertinence de ses résultats. Il est donc important de ne pas recourir à cette technique black hat pour rester dans ses bonnes grâces et ne pas altérer la lisibilité de vos textes. Vous êtes maintenant armé pour créer du contenu de qualité, sans tomber dans le piège du bourrage de mots-clés, alors à vous de jouer !

Manon Vieuxbled, pour La Rédac Du Web

Article rédigé lors du cursus de formation en rédaction web chez FRW.

Sources :

https://lecercledesredacteurs.com/le-keyword-stuffing-une-pratique-seo-black-hat-a-eviter/#:~:text=Le%20keyword%20stuffing%20(ou%20bourrage,meilleur%20positionnement%20dans%20les%20SERPs.

https://www.journalducm.com/keyword-stuffing-suroptimisation-seo/

https://www.yateo.com/blog/keyword-stuffing

https://optimiz.me/penalite-google/

%d blogueurs aiment cette page :